L’assurance des prêts immobiliers est désormais résiliable à tout moment. C’était le cas depuis le 1er juin, et l’entrée en vigueur de la loi Lemoine votée en février dernier, mais uniquement pour les nouveaux crédits. Depuis ce jeudi 1er septembre, les prêts en cours sont également concernés. Jusqu’à présent, les emprunteurs devaient attendre la date anniversaire de leur contrat avant de pouvoir faire jouer la concurrence. Concrètement, si l’offre de votre banque ne vous satisfait pas, vous avez la possibilité d’en sélectionner une autre. Une fois l’offre choisie et le contrat souscrit, l’emprunteur (ou son courtier) adresse à la banque par courrier recommandé sa lettre de résiliation, accompagnée du nouveau contrat et de ses conditions générales. La banque dispose, alors, de 10 jours ouvrés à compter de la réception de votre demande pour accepter ou pas votre choix. «Le seul refus légitime repose sur la non-équivalence de garantie, exigée par la banque, du nouveau contrat», souligne Astrid Cousin, de Magnolia.fr, comparateur en assurance de prêt. À la clé en cas d’accord de la banque, vous pouvez espérer entre 5000 et 15.000 euros d’économies, en moyenne, sur la durée du prêt. Environ 7 millions d’emprunteurs seraient potentiellement concernés. Âge élevé, sports et métiers à risque Mais ces sommes attrayantes ne sont pas automatiques. Pour que votre résiliation soit rentable, vous devez respecter différents critères. Il faut que vous ayez remboursé moins de la moitié de votre crédit immobilier. Ensuite, votre âge est également déterminant. La résiliation de l’assurance emprunteur est intéressante si vous avez moins de 50 ans au moment de l’opération et que vous avez souscrit votre crédit depuis moins de 10 ans. «Si votre prêt a plus de 10 ans et que vous êtes âgés de plus de 50 ans, vous risquez de devoir payer des surprimes qui vont annuler l’intérêt de la résiliation», prévient Astrid Cousin, de Magnolia. » LIRE AUSSI – Assurance emprunteur: comment faire jouer la concurrence? Autre élément à prendre en considération: votre état de santé. «Vous ne devez pas avoir développé de pathologie au moment de la résiliation de l’assurance», recommande-t-elle. Car vous aurez à payer également des surprimes. En revanche, si vous avez guéri depuis, l’opération peut être intéressante si vous respectez les deux premiers critères. Et ce d’autant plus que depuis le 3 février dernier, vous n’avez plus à déclarer un cancer ou une hépatite C, si vous êtes guéris depuis 5 ans et non plus 10 ans. Idem, enfin, si vous ne pratiquez plus un sport (ski, snowboard, parapente, deltaplane, kitesurf, alpinisme, équitation, boxe, motos, kartings…) ou exercez un métier (pompier, agent de sécurité, convoyeur de fonds, pilote de ligne…) à risque. À l’inverse, si c’est désormais le cas au moment de la résiliation, vous avez tout intérêt à conserver votre assurance. source le figaro 01/09/2022